Avec un titre à coucher dehors, et un emballage pas attirant pour deux sous,
mon premier contact avec le nouveau disque de Titan ne commence pas sous les
meilleurs auspices. Coté pochette, la première galette des basques était bien
plus réussie, et celle de Popeye Le Road bien plus drôle. Quant au titre?
C’est la première fois en 40 ans de Metal que je suis obligé d’ouvrir un
dictionnaire pour en comprendre la signification. La palingénésie, du grec
ancien palingenesia, est un concept de philosophie métaphysique qui… Houlà, je
suis en train de vous perdre. Pour faire court, ça se traduit par renaissance.
À l’écoute de ces onze titres, on ne peut qu’acquiescer. 35 ans après leur
unique et quelque peu décevant album studio, Titan nous gratifie d’un retour
convaincant avec une musique empreinte de sonorités modernes qui ne renie pas
pour autant ses origines. Palingenesia dites-vous? Un bon cru.
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Le Berceau Des Dieux
Parler de Metal français aujourd’hui se résume trop souvent à ne citer
que Gojira ou
Ultra Vomit. Sans critiquer ces deux formations émérites, qui ont pour vertu de tirer la
scène française vers le haut, on en oublie des groupes moins médiatisés, car
pratiquant une musique ne correspondant pas aux canons du moment. Si, comme
moi, vous avez découvert
Tentation en achetant
Les Hordes Métalliques 665, et que vous avez été peu emballés par leur prestation, revoyez votre
jugement!!! La musique proposée ici, en filiation directe avec les eighties,
bénéficie d’un son moderne bien plus convaincant, mettant en valeur des
compositions de qualité. Petit bémol qui pourrait en rebuter certains, le
contraste entre la tessiture du chant et l’agressivité des guitares (comme sur
Rites Of Chaos de
Demon Eyes). Passé l’effet de surprise,
Le Berceau Des Dieux est un
excellent album de Heavy/Speed à classer aux côtés d’ADX
ou Malédiction.
A Dream Of Wilderness
Je suis loin d'être un amateur de Metal Symphonique. Je ne suis pas non plus
un grand spécialiste de Death Metal. Autant dire que j'aborde cette chronique
avec un certain handicap. Je me demande même comment réussir à sortir les 150
mots habituels que je me suis fixé pour rédiger mes articles. Commençons par
l'emballage. De l'esthétique de la pochette se dégage une sensation étrange de
puissance et de mystère qui détonne avec le côté puérilement gore auquel
certaines productions Death nous ont habituées. Vient ensuite le contenu. Dès
les premières notes, un constat : le son est énorme, mettant en valeur les
compositions et arrangements de grandes qualités de Martin Hamiche. On
débranche le cerveau pour se faire happer par l'univers musical et commence
alors un parcours initiatique où chacun se laisse bercer par ses propres rêves
de nature sauvage.
A Dream Of Wilderness et
Aephanemer exigent votre
attention.
Persona Non Grata
Depuis Tempo Of The Damned sorti en 2004, je dois avouer que l’œuvre discographique d’Exodus n’a pas suscitée un grand intérêt de ma part. Sans être vraiment mauvaises, les dernières productions de ces pionniers du Thrash, n’arrivaient pas à amorcer chez moi, la moindre esquisse de « head banging ». C’est donc avec un petit doute que je pose cette onzième livraison studio sur la platine. L’entame, avec Persona non grata et R.E.M.F. annoncent la couleur et rassurent le papy thrasher que je suis. C’est du bon voire du très bon Exodus qui se profile, avec un Steve Souza bien énervé qui assure ses vocalises rageuses sur les riffs assassins que seul un Gary Holt en pleine forme pouvait nous assener. Et si les californiens reprenaient le trône de maitre du Thrash laissé vacant par le départ à la retraite anticipée d’un Slayer à bout de souffle créatif?
Riding Another Toxic Wave
From the famous mighty Nancy Bay Area scene, may I introduce you the ass
kicker and brain killer : Illegal Corpse… Ooops !!! Mais qu’est-ce qu’il
m’arrive ? Me voilà atteint « d’anglicite » aiguë, alors que la formation est
un pur produit du pays des fromages qui puent. Pourtant, en écoutant Riding
Another Toxic Wave, rien ne nous invite à pressentir l’origine de ce
Thrash/Crossover, bien produit, bien mixé, qui contraste énormément avec ce
que les formations hexagonales ont pu proposer quelques décennies en
arrière. Chant rageur accompagné de riffs tranchants et rapides, dont
certaines rythmiques font indubitablement penser à Slayer, les nancéiens
nous délivrent 13 brûlots de Crossover sans concession, d’une intensité
invitant au mosh. Sans révolutionner un genre peu enclin au lyrisme symphonique, Illegal
Corpse est capable de rivaliser avec n’importe quels groupes américains,
maitres incontestés du genre. N’hésitez pas à encourager notre
patrimoine culturel, achetez ce disque.
Phoenix
Dans les années 80 les formations hexagonales fleurissent mais doivent
composer avec trois handicaps : la faiblesse des productions, la langue
de Molière, le manque d’implication du public tricolore.
Sortilège, fleuron d’un Heavy mélodique à la française, sortira un EP et deux albums,
et se séparera en 1986. Porté par le regain d’intérêt pour les eighties, le
groupe se reforme en 2018. Les mêmes qui étaient absents 35 ans plus tôt,
encensent avec une nostalgie hypocrite leur retour discographique.
Phoenix c’est pourtant du neuf
avec du vieux. Réenregistrer des titres de leur parutions précédentes est une
bonne idée. Le son est bien plus convaincant et le chant de Christian
« Zouille » Augustin ne démérite pas. Mais pourquoi ne pas avoir
gommé les wohohoho et yeaheaheah anachroniques qui ponctuent régulièrement ses
vocalises ? Le coté pop de
Toujours plus haut, un des 2 inédits, me laisse également perplexe. J’attendais mieux. Au Hellfest sur la Mainstage 02 le 19 juin.
Hungry For Action
Presque deux ans après le début de la pandémie, confinements et restrictions ont
généré de la frustration chez chacun d’entre nous. On peut aisément comprendre
l’appétit à vouloir passer à l’action dès que l’occasion s’est présentée.
Hungry For Action c’est 27 minutes
tonitruantes de joyeux bordel, du
High Energy Rock ’N’ Roll
salvateur qui vous fera renoncer aux cotons tiges pour décrasser vos oreilles.
De la bouche même du guitariste Elio,
Iron Lizards est un clin d’œil aux
dieux du Garage Rock que furent les
Stooges et
MC5, tout en rendant hommage à la scène Rock et Hardcore des années 90,
Zeke et
The Hellacopters en tête. Ajoutez à cela une petite dose de
Motörhead et vous obtenez douze
titres sans fioritures qui vont à l’essentiel. Petite précision importante,
Iron Lizards c’est du made in
France qui évolue dans un style peu représenté chez nous, alors ruez-vous sur
cette galette.
Too Mean To Die
Commençons par les choses qui fâchent. Pourquoi ce disque sort sous le nom
d’Accept et non pas sous
l’étiquette Wolf Hoffmann and friends ? Suite au départ de Peter Baltes, le
six-cordiste reste le seul et unique rescapé de la période la plus populaire
de la formation allemande. Pourquoi un passage à trois guitaristes ? Ça va
devenir le truc à la mode (Iron Maiden, Helloween)? Une fois ceci dit, parlons musique. C’est du Heavy Metal à la
Accept. Le groupe reste fidèle à ce qu’il a produit depuis l’arrivée de Mark
Tornillo. Ce n’est pas très novateur mais ça reste bougrement efficace. On
notera des clins d’œil prononcés vers la musique classique, dont Wolf Hoffmann
est un fin connaisseur. Les fans ne seront pas dépaysés, quant à ceux qui
critiquent l’aspect conservateur voire passéiste du groupe et encensent
Power Up d’AC/DC, un conseil : faites-vous greffer une paire d’oreilles!
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